Dans le cadre de sa visite de travail dans la région du Guémon, la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeur Mariatou Koné, a effectué une visite aux classes passerelles du village de Dibobly, situé à une trentaine de kilomètres de Duékoué. Ces classes, destinées aux enfants déscolarisés ou n’ayant jamais été à l’école, leur offrent une formation accélérée pour faciliter leur insertion dans le système éducatif formel.
Les classes passerelles constituent un programme éducatif basé sur l’apprentissage accéléré, offrant une alternative pour les enfants âgés de 9 à 14 ans.
Ce dispositif vise à leur permettre une réintégration efficace dans le parcours scolaire classique. L’initiative répond également aux défis liés au travail des enfants et aux risques d’exploitation.
« La place des enfants est à l’école »
La ministre Mariatou Koné a exprimé la reconnaissance du Gouvernement aux ONG, aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux industries chocolatières qui soutiennent le projet CLEF.
Elle a également mis en avant le rôle de la direction de l’Alphabétisation et de l’éducation non formelle (#AENF) dans la mise en œuvre du programme.
Se réjouissant des progrès réalisés, elle a exhorté les parents à inscrire leurs enfants à l’école.
« Je voudrais encourager tous les parents à envoyer leurs enfants à l’école. C’est le message principal : la place des enfants est à l’école », a-t-elle déclaré.
Elle a insisté sur la nécessité de sensibiliser les familles de Dibobly, où les enfants sont souvent tentés de rejoindre les plantations malgré l’existence de six écoles primaires publiques.
Le programme des classes passerelles repose sur trois niveaux d’apprentissage progressifs.
Ce sont le Cours Préparatoire unique (CPU), le Cours élémentaire unique (CEU) et le Cours Moyen Unique (CMU), facilitant ainsi l’intégration des élèves dans le système éducatif formel.
À noter que le Haut-Sassandra et le Guémon comptent 165 classes passerelles, dont 64 dans le Guémon.
À l’issue de l’année scolaire 2024-2025, 1 920 enfants devraient intégrer le système éducatif classique, illustrant ainsi l’impact significatif de cette initiative sous l’impulsion de la Ministre Mariatou Koné.
Tristan E. Sahi
